À saisir : "maison de campagne" en plein Paris

Ville ou campagne ? Plus la peine de choisir. À condition d'y mettre le prix, évidemment. Ainsi, dans le très huppé 7e arrondissement de Paris, une charmante maison normande de 800 m² vient d'être mise en vente... pour la modique somme de 42 millions d'euros, d'après une estimation parue sur Le Figaro.fr. L'agence Philippe Menager & Nicolas Hug, chargée de la transaction, refuse cependant de confirmer le montant de ce "bien exceptionnel".

"Ça n'a pas de sens de donner un prix. Les personnes prêtes à acheter ce genre de demeure ne sont pas à cinq ou dix millions d'euros près", explique Nicolas Hug, qui a déjà eu l'occasion de vendre trois fois dans sa carrière des appartements ou des maisons parisiennes qui dépassaient la barre faramineuse des 50 000 euros le mètre carré - la moyenne dans le quartier n'étant "que" de 12 800 euros en 2012.

L'ancien locataire Louis XVIII

Pour justifier malgré tout de telles sommes, Nicolas Hug met en avant l'aspect unique de la maison : "Il n'y en a tout simplement pas deux comme cela." À deux pas des Invalides, c'est d'abord un lieu chargé d'histoire. "Anciennes dépendances du futur Louis XVIII, cette demeure construite au XVIIIe siècle est unique par sa situation et son environnement préservé, à l'abri des regards, au soleil et au calme absolu", note sur son site l'agence immobilière. Elle fut aussi la possession du musicien Cole Porter ou du businessman James Goldsmith.

De plus, son architecture et sa taille laissent songeur. Entre l'escalier d'honneur, sa "triple réception", les multiples chambres, la "grande suite de maître avec salon", le jardin et la cour privative qui s'étalent eux aussi sur 800 m², difficile de faire plus luxueux. La façade à colombages contribue aussi à lui donner son "cachet unique". Certes, il n'y a pas de piscine, mais sa construction reste "envisageable". Après tout, pour quelques milliers d'euros de plus...

Habitée "deux ou trois semaines par an"

Devant une telle description, c'est à se demander pourquoi le propriétaire veut se séparer de ce coin de paradis. La lassitude, peut-être ? En général, les propriétaires de biens immobiliers de luxe, qui vivent souvent à l'étranger, comme c'est le cas ici, ne passent en effet "que deux à trois semaines par an" dans leurs coûteux logements, constate Nicolas Hug. "Plus les gens possèdent des choses importantes, et moins ils en profitent. C'est étonnant, mais c'est comme ça."

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