L'expérience éprouvante des sinistrés
Une propriété à Clarenville endommagée par l'ouragan Igor (archives).
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des citoyens de Clarenville, à Terre-Neuve, racontent les moments d'angoisse qu'ils ont vécus en voyant leurs propriétés se détériorer rapidement sous l'effet des pluies de l'ouragan Igor.
Des dizaines de collectivités à Terre-Neuve se relèvent peu à peu des dégâts provoqués par l'ouragan Igor mardi dernier. À Clarenville, l'une des premières municipalités qui se sont dites en état d'urgence, les sinistrés mesurent leurs pertes et s'attaquent aux réparations.
La propriété de Lorne Green, citoyen de Clarenville, a été durement touchée. Les pluies ont laissé une partie de la fondation de sa maison suspendue au-dessus d'un vide. La cour arrière est dévastée.
M. Green affirme qu'il était à l'intérieur de sa maison pendant la tempête et qu'il voyait des pans de sa propriété disparaître, emportés par le courant. Il ajoute qu'à ce moment, il a dit à son épouse qu'il fallait immédiatement quitter les lieux.
En quarante minutes seulement, les pluies diluviennes ont emporté toute la cour arrière de la famille Green. Leurs voisins observaient ce phénomène, stupéfaits, dans la crainte de voir toutes les maisons environnantes s'effondrer.
Krista Lake, une voisine, affirme que si la maison avait commencé à s'incliner, les voisins savaient qu'ils devaient évacuer les lieux eux aussi. Elle dit qu'elle a eu peur.
Lorne Green se demande si la mise en place d'un fonds fédéral-provincial lui permettra d'absorber ses pertes. Il précise que son assureur lui a presque catégoriquement dit qu'il n'aurait pas de dédommagement.
Transports difficiles
De nombreux arbres n'ont pu résister aux vents. Les cours d'eau gonflés par la pluie ont sérieusement endommagé un pont et ont coupé l'approvisionnement en eau de toute une section de la ville.
George Mulrooney, un camionneur, est coincé à Clarenville, comme des dizaines de personnes. Il n'est qu'à 50 kilomètres de chez lui, mais il doit attendre que la route soit réparée pour regagner sa demeure. Il dit qu'il a hâte de rentrer à la maison.
Le gros du nettoyage a déjà été fait à Clarenville, mais il reste encore des réparations à faire. Le prochain problème à régler, souligne le maire, sera de déterminer qui paiera la note. S'agit-il de dépenses municipales, personnelles ou autres?
Stephen Harper constate les dégâts
Le premier ministre Stephen Harper se rend à Terre-Neuve, vendredi, afin de voir les dégâts. Il doit notamment visiter Trouty et Britannia, deux endroits durement touchés dans la baie de Trinity.
Le premier ministre Danny Williams et le sénateur Fabian Manning accompagneront le premier ministre Harper vendredi après-midi.
Le gouvernement fédéral a déjà offert une aide d'urgence à la province. Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador estime que les réparations coûteront 100 millions de dollars.
Par ailleurs, les secouristes n'ont trouvé aucune trace d'Alan Duffet, l'homme de 80 ans emporté par un glissement de terrain et le courant à Britannia mardi.
Entre-temps, les opérations de nettoyage se poursuivent dans l'est de la province. Les secours, aidés par des citoyens, s'affairent à enlever les débris et les arbres qui encombrent des routes.