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Des espèces disparues réapparaissent après les séismes

La réapparition d’habitats oubliés et la résurgence d’espèces invisibles depuis des années constituent l’un des effets inattendus des catastrophes naturelles.

  • Des conséquences inattendues

Des chercheurs chiliens et américains ont publié des résultats étonnants concernant les effets des catastrophes naturelles sur les plages de sable à travers le monde. Ils ont pu analyser ces effets au Chili. En fait ils étaient présents sur place pour une étude portant l’impact des digues sur les plages avant le tremblement de terre du 27 février 2010 qui a atteint 8,8 de magnitude et provoqué un tsunami dévastateur. Après le séisme, les scientifiques ont entrepris d’évaluer ses effets sur les plages qu’ils étaient en train d’étudier.

« Comme prévu, nous avons vu une forte mortalité de la vie dans la zone de balancement des marées sur les plages et les rivages rocheux, mais la reprise écologique sur certains de nos sites a été remarquable », a déclaré Jenifer Dugan, biologiste. « Les plantes reviennent dans des endroits où il n'y a plus de végétation, autant que nous le savons, depuis longtemps. Le tremblement de terre a recréé des plages de sable disparues. Ce n'est pas la réponse écologique initiale que vous pourriez attendre après un séisme majeur et un tsunami. »

  • Recolonisation rapide

En fait, sur les plages noyées par le tsunami, les animaux de marnage (petits poissons et crustacés) ont été décimés mais plusieurs plages ont été agrandies par les apports de limon et l'émergence de fonds infralittoraux. Sur celles-là, les scientifiques ont constaté un retour rapide des plantes et animaux qui avaient été chassés par les digues.

« Nous savions que les digues causaient le déclin des plages de sable fin et de la diversité biologique » explique Eduardo Jaramillo, responsable de l’étude publiée dans PLoS One. « Notre étude le confirme et fait apparaître certains effets inattendus des tsunamis. C’est très important à prendre en compte car 80 % des côtes du monde sont des plages de sable. » conclut-il.

Sciences et Avenir

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