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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


L'ex-président Préval a des témoignages plausibles que l'ONU a voulu le retirer du pouvoir

Publié par siel sur 18 Mai 2013, 11:51am

Catégories : #AYITI ROSE RAKET

 J'ai découvert cet article  (en anglais) sur Kiskeacity link le site d'Alice Backer

qui fait un bon boulot de recollection des textes écrits par des Haïtiens. 

 

J'ai découvert pas mal de monde via ce site, dont un autre jeune homme originaire d'Haïti, très talentueux, dont je vous parlerai une autre fois. Lui ausi, The Reactionary Nature of Black Politics. Par Pascal Robert , toot bad, écrit exclusivement en anglais.

 

Sur la relation que les Haïtiens ont développé avec ces  2 langues d'emprunt, français et anglais, il y aurait pas mal à dire aussi, qui pourrait nous mener à réfléchir sur le rapport possible entre une mauvaise maîtrise du français et  le désintérêt pour le bien collectif.  (L'impossibilité  d'écrire Haïtiens, nom propre de peuple avec un H majuscule, s'inscrit dans  ce rejet de l'identité créole,  menant à une sorte de syllogisme : je parle français donc je suis Français) Comment le fait de devoir faire une gymnastique pour s'approprier une langue étrangère, le français, dans un milieu à 95% créolophone, produit non seulement de l'aliénation culturelle (et mentale), mais oriente plutôt négativement la manière de poser les problèmes et d'y répondre.

Ca c'était une parenthèse qui ouvre la porte sur un autre débat.


Retour à l'article.

Dans le film de Raoul Peck, Mortelle Assistance, l'ex-président René Préval raconte que M. Mulet, citoyen du Guatemala,  à la tête de la Minustah à l'époque, lui avait tout carrément dit qu'un avion l'attendait pour qu'il laisse le pays. Préval lui aurait répondu, que Mulet savait où le trouver et qu'il faudrait qu'il lui passe les menottes avant de l'embarquer dans un avion. Préval raconte même que quand il a demandé à Mulet puisque l'OAS allait recompter les bulletins, si le problème était résolu. Mulet lui aurait répondu que non. Que les seules résultats qui seraient approuvés seraient ceux voulus par la communauté internationale. Ce à quoi Préval aurait répliqué:  "Pourquoi alors faire des élections ?"

 

 

Seitenfus

Il est rappelé dans l'article que M. Seintenfus, fonctionnaire de l'ONU en poste en Haïti,  avait à l'époque raconté la même histoire. A savoir que Mulet avait tenté d'embarquer Préval dans un avion. Suite à cela, Seitenfus avait été ejecté de l'ONU.

 

Stratégies du Granlakouzen, des Grenn-nanbounda et des Tèt Kale 

La bande du granlakouzen  était tombé  sur Seitenfus, link de manière ignoble comme  à son habitude,link comme les chiens de Rochambeau, toutes dents dehors et babines dégoulinantes de sang.  Faute de pouvoir le manger en personne, ils se sont mis à assassiner sa personnalité à partir de mensonges et de médisances. La Madone des Zen, le baron de Ti-Malice de Times is Money, le baron de Bourdon de Grand Renard (tous 3 actuellement évaporés des réseaux sociaux) et la Grande Duduche  de Lettonie, avaient vu en lui un menteur, un imposteur, un profiteur et autres joyeusetés issues du laboratoire des langues de vipères,link une des spécialités  (avec les assassinats ciblés et réels) du grenn-nanboundaisme, idéologie relookée du duvaliérisme.link

 

 

M. Mulet en Haïti

M. Mulet c'est ce monsieur aussi qui aurait téléphoné à Mme Manigat et à M. Martelly, pour leur dire, à chacun en privé,  qu'il et qu'elle était le et la gagnant(e) et qu'il leur fallait se dédire  par rapport à leur réclamation d'annulation des élections. C'est Martelly qui déclarait, après ce premier tour : "on a tous triché" qui, au second tour,  a gagné le jackpot, passant de président du konpa (genre musical haïtien) à président de la première république noire au monde que, présentement,  il s'attache à transformer, pour des raisons qui échappent à la majorité des Haïtiens,  en première république rose au monde.

 

Mulet, c'est aussi la personne qui lors de la panne d'électricité intervenue au cours de la prestation de serment de Martelly, avait fait des déclarations autoritaires et intempestives- le monsieur était quasiment roi d'Haïti, un peu comme le sergent  de l'armée des USA qui fut roi de la Gonâve- que des cables électriques avaient été coupés à la machette, outil qui était une preuve selon lui de l'origine des saboteurs. Bien évidemment, la presse n'a jamais vu une photo des cables en question, bien évidemment aucune machette ne peut couper ce genre de cables électriques, bien entendu la pseudo enquête  pour arrêter les auteurs de ce forfait, venant d'un certain camp (Mulet dixit) annoncée avec force fracas, ne connut même pas un début de commencement.

 

L'enquête resta à l'oral, comme on dit après le succès de la chanson carnavalesque du groupe Neg Kreyol,link . La réalité c'est que la compagnie privée du copain de Martelly (et de Préval), qui avait été engagée pour l'occasion à fournir de l'électricité s'était plantée, comme ele le fait quotidiennement avec d'autres clients. Pour camoufler cette incompétence, un jour d'une telle importance, il fallait aller chercher un bouc émissaire, un attentat  terroriste qui permettait en plus de dramatiser la situation qui, d'un simple fait divers devenait politique. Un truc que Mulet a fait constamment en Haïti, instrumentaliser les relations entre les gens (qui se sont prétés à ses manipulations)  pour arriver à ses fins (celles de la communauté internationale).

 

Mulet c'est aussi ce Monsieur qui mena un raid sur les gens de Cité Soleil, tuant une quantité d'innocents. Il déclara que c'est avec le consentement de Préval que la Minustah mena cette action criminelle, dont la violence fut même dénoncée par l'ambassade des USA en Haïti (cables wikileaks) qui la trouvait non seulement non nécessaire mais anti-productive.

 

J'en passe et des meilleurs (comme le maintien du photographe Abassi et de la publication des photos d'enfants dénudés et pauvres sur le site de la Minustah, devenu de ce fait,  une sorte de vitrine pour les pédophiles) MiNUSTAH/enfants nus

 

Pour tous ces hauts faits et principalement pour l'avoir fait président, Mulet fut décoré par Martelly avant son départ d'Haïti . Martelly lui accorda l'ordre du bracelet rose (je plaisante) et il s'en alla heureux à Washington d'où, parait-il, il gère des misssions de la paix de son bureau, partout dans le monde.Ca promet. Pauvres pays, pauvres peuples !

 

 

Quelques points retenus dans l'article


1-La reconnaissance officielle que la "révolution" de 2004 était un coup d'Etat

Traduction : Le départ forcé de Préval n'aurait pas été le premier du genre. Aristide avant lui, en 2004 avait été mis de force dans un avion. Il n'ya pas de doute que ce fut un Coup d'état . Le New York Times, parmi d'autres sources ont , documented le rôle des USA dans la fabrication du Coup.


2- La reconnaissance de la fraude électorale du 1er tour

Trois quart des électeurs haïtiens n'ont pas voté. 12% des bulletins ne sont jamais arrivés au CEP, et 8% des bulletins avaient des irrégularités. 

 

3 -La reconnaissance de l'arrangement du second tour  qui conduira à exclure Jude Célestin  : "“it is impossible to determine who should advance to a second round” and that if “there is a second round, it will be based on arbitrary assumptions and/or exclusions.” Il est impossible (vu le désordre) de déterminer qui sera au second tour" et " s' il y a un second tour,  il sera basé sur des présupposés arbitraires et/ou des exclusions".


Voilà. Cela a été énoncé de manière claire, nette  et intelligible.

 

4- La reconnaissance du fait que le remplacement par l'OAS de Jude Célestin par Martelly  au second tour n'a été fait sur aucune  base statistique.  

Traduction : En réalité, les résultats montraient qu'en fait Jude Célestin (le candidat du pouvoir en place) et non pas Marelly était de loin celui qui aurait dû occuper la seconde place.

 

Tout ceci, la fraude, l'imposture nous nous en doutions. Pourquoi ?


Pas compliqué. Rappelez-vous de l'axiome : "plus le mensonge est gros plus il passe."

Rappelez-vous qu'après ce fric-frac pour sélectionner Martelly, étaient montés au  créneau des figures "nobles" de l'intelligentsia haïtienne, notamment l'ex-gouverneur du Canada et l'actuel patron de l'université du roi Christophe, le géographe Théodat, pour dire dans des entretiens à la radio et à la télévision :

1) qu'il s'agissait des élections les plus démocratiques conduites en Haïti depuis 1990. S'en foutant totalement des images et des rapports qui démentent cette déclaration.


2) que Martelly avait soit-disant remporté un score phénoménal (68%) qui montrait sa popularité. Oubliant, cette chère ex-gouverneur du Canada,  de préciser  au passage  qu'il s'agissait de  68% des  votants, et que le nombre de  votants n'avait jamais été aussi bas depuis  les élections de 1990 . Et que, dunque  M. Martelly avait été élu par 700 000 voix et que 3/4 des électeurs s'étaient abstenus d'aller voter.


Le chiffre magique de 68%  que tous ces gens exhibaient comme un trophée de guerre,  à l'inverse, témoignait de l'absence de popularité de Martelly.


A partir du moment où on assistait à ce montage pour légitimer le résultat des élections par un pseudo raz-de-marée en faveur de Martelly,  on pouvait se douter qu'il y avait anguille sous roche et que la machine à manipulation était en marche pour faire taire les questions dérangeantes.

 L'article :

Haiti's Former President Préval Has Credible Charges 

that UN Tried to Remove Him

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Monday, 13 May 2013 12:53

Writing in the Toronto StarCatherine Porter reports on revelations from former Haitian President René Préval in Raoul Peck’s documentary film Fatal Assistance that UN head Edmond Mulet tried to remove him from the country on election day in November 2010:

“I got a phone call from Mr. (Edmond) Mulet, who was head of MINUSTAH, saying: ‘Mr. President, this is a political problem. We need to get you on a plane and evacuate you,’” Préval says in the documentary, Fatal Assistance. “I said: ‘Bring your plane, collect me from the palace, handcuff me, everyone will see that it’s a kidnapping.’”       

The comments from Préval echo those made at the time by Organization of American States special representative Ricardo Seitenfus, who told BBC Brasil in January 2011 that Mulet and other representatives of the “core group” of donor countries, “suggested that President Rene Préval should leave the country and we should think of an airplane for that. I heard it and was appalled.” The forced departure of Préval wouldn’t have been the first time a Haitian president was spirited out of the country, as former President Jean-Bertrand Aristide was flown out of Haiti in 2004 on a U.S. airplane and taken to the Central African Republic in what he described as a “kidnapping” and “coup d’etat.” There is no doubt that it was a coup d’etat – the New York Times, among others, documented the U.S. role in bringing about the coup.  And Aristide’s charges that it was a kidnapping are credible and backed up by witnesses.

In response, Edmond Mulet told the Star, “I never said that, he [Préval] never answered that,” adding “I was worried if he didn’t stop the fraud and rioting, a revolution would force him to leave. I didn’t have the capability, the power or the interest of putting him on a plane.”

The first round of voting for president in November 2010 was plagued by irregularities. A CEPR statistical analysis found that some three-quarters of Haitians did not vote, over 12 percent of votes were never even received by the electoral authorities and that more than 8 percent of tally sheets contained irregularities. Perhaps most importantly, Haiti’s most popular political party, Fanmi Lavalas, wasexcluded from the election. At the time, 45 Democratic members of Congress wrote to then-Secretary of State Hillary Clinton warning that political party “exclusion[s] will undermine both Haitians' right to vote and the resulting government's ability to govern.” These warnings fell on deaf ears, but diplomatic cables released by Wikileaks reveal the international community’s thinking at the time. At an early December 2009 meeting, Haiti’s largest donors concluded that “the international community has too much invested in Haiti’s democracy to walk away from the upcoming elections, despite its imperfections.”

These imperfections proved even greater than anticipated. Based on the pervasiveness of the irregularities and the close results, we concluded at the time that “it is impossible to determine who should advance to a second round” and that if “there is a second round, it will be based on arbitrary assumptions and/or exclusions.”


After intense international pressure to exclude the government-backed candidate for the second round and to include now President Martelly, the Haitian government agreed to let a group from the OAS come to the country to review the results and determine who should advance to the second round. As Porter notes in the Star, Préval alleges that the UN and U.S. rigged the results and overturned the first round, leading to Martelly’s inclusion in the second round and eventually winning the Presidency. 

In the film, Préval states that after they agreed to let the OAS review the results:

“I summoned him [Mulet] to come: ‘Problem solved?’ He said: ‘No, it isn’t. If the OAS isn’t in line with the American mission’s recommendations we won’t accept the election results,’” Préval says in documentary.

“I told him whatever candidate wins, wins. And he replied that they wouldn’t accept those results. I asked: ‘So why hold elections?’”

Indeed, a CEPR statistical analysis of the OAS decision to replace the government candidate with Martelly in the second round found that the OAS “had no statistical evidence to do so,” and that in fact the “results showed that Célestin [the government-backed candidate], not Martelly, was by far the most likely second place finisher in the first round.” 


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